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ADN, Maïwenn, 2020 🇨🇵

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Violent ❤️❤️❤️❤️🩶 Un seul défaut (majeur) à ce film de Maïwenn : il est trop court, ou mal calibré, on ne sait en définitive plus trop, et c'est rageant.  Le début en maison de retraite est long, ce qui n'est pas désagréable, mais est embêtant dès lors que le reste passe trop vite.  Les rapports familiaux décrits par la réalisatrice sont sans hésitation violents, mais beaux. Le propos tenu sur nos origines multiples, la France et la République laïque est bien vu, bien dit, bien montré.  Aussi Fanny Ardant réussit-elle à briser nos petits cœurs, et ça, c'est fort. La fin algérienne est superbe. 

Illusions perdues, Xavier GIANNOLI, 2021 🇨🇵

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Phénoménal   ❤️❤️❤️❤️🩶 Que des qualités, pour un défaut (mais pas des moindres !)  Commençons ainsi par le défaut, comme ça c’est réglé. Procédé facile, que d'aucuns estiment même souvent assez rédhibitoire : l’utilisation permanente de la voix off pour expliquer ce que l’image raconte pourtant. Si c’est 90 % du temps insupportable, ça ne l’est pas totalement ici. Mais c’est clairement en trop, même si on peut essayer de comprendre ce qu’a souhaité faire Xavier Giannoli par le biais de ce procédé. Le récit d’Honoré de Balzac est en effet riche, si riche même qu’un film de 2H30 ne saurait le traiter suffisamment. Pour éviter cet effet, le personnage joué par Xavier Dolan nous conte donc ce que Giannoli ne savait exprimer autrement, mais paraissait nécessaire à la totale compréhension du récit. C’est donc acceptable, voire compréhensible, mais tout de même superficiel.  Maintenant les qualités, si évidentes : d’abord la mise en scène, digne des plus grands cinéastes. Gian

West Side Story, Steven SPIELBERG, 2021 🇺🇲

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Grandiloquent   ❤️❤️❤️❤️🩶 Version 2021 du chef d’œuvre de 1961, le phénomène ciné demeure, en dépit de quelques defauts, phénoménal.  Si les acteurs sont moins beaux et flamboyants que dans la version originale, Steven Spielberg parvient à se saisir de ce qui avait fait le succès du film aux dix oscars, chants avant toute chose, et en fait un film de Spielberg : grandiloquent, dans le bon sens du termet, à savoir grandiose, beau et émouvant.  La trame du film a beau se continuer dans le New York de la fin des années 1950, le réalisateur nous dit en outre quelque chose de fort d’une Amérique qui était il y a soixante ans, est encore soixante ans plus tard, et pourtant tarde à pleinement devenir.  Comment fait-on nation ? Pour continuer de tenter d’y répondre, c’est une bien brillante reprise. Vibrante, oserait-on, en dépit de ses défauts : si plusieurs scènes sont effectivement très bien amenées, sinon mieux amenées effectivement que dans l'original ( la rencontre dan